Ordre: Coleoptera
Famille: Cerambycidae
Genre: Anoplophora
Nom latin: Anaplophora glabripennis
Nom anglais: Asian longhorned beetle
Photo: Donald Duerr, USDA Forest Service, Bugwood.org
Contexte
Le longicorne asiatique a été détecté dans les villes de Toronto en 2003 et de Mississauga en 2014. Repérée rapidement, cette espèce envahissante a fait l’objet de plusieurs mesures de contrôle (ISC, s.d.). Le longicorne asiatique est donc maintenant considéré comme ayant été éradiqué au Canada. Il est toutefois toujours présent aux États-Unis (New York, Massachusetts et Ohio) et fait l’objet de mesures d’éradication.
Ce coléoptère provenant d’Asie s’attaque principalement aux érables, mais aussi à d’autres arbres feuillus tels que le peuplier, le bouleau et le saule (ACIA, 2019). Il pose ainsi une menace importante pour nos érablières. La meilleure façon de prévenir les dommages qu’il peut causer est la détection précoce de l’espèce par le biais du repérage de l’individu adulte et des dommages qu’il cause aux arbres.
Aire de répartition
Le longicorne asiatique est réglementé par le gouvernement du Canada et fait l’objet de mesures de contrôle. À ce jour, on le considère comme ayant été éradiqué au Canada. Il est, cependant, toujours présent et visé par des mesures d’éradication aux États-Unis (New York, Massachusetts et Ohio) ainsi que dans plusieurs pays en Europe (ACIA, 2019).
Photo: Steven Valley, Oregon Department of Agriculture, Bugwood.org
Description
Ce coléoptère provenant d’Asie, sous sa forme adulte, mesure de 20 à 35 mm. Il est de couleur noir luisant et chacun des élytres porte environ 20 taches blanches.
On le reconnaît grâce à sa grande taille, la texture lisse de ses élytres et ses longues antennes. Il est cependant facile de le confondre avec d’autres espèces de longicornes déjà présentes au Québec.
Il s’attaque principalement aux érables, mais aussi à d’autres arbres feuillus tels que le peuplier, le bouleau et le saule (ACIA, 2019).
Cycle de vie
Le développement du longicorne prend de 1 à 2 ans (ACIA, 2020). Entre le début du mois de juillet et de la mi-octobre, la femelle creuse des trous sous l’écorce afin d’y pondre, un à un, ses œufs. Elle pond en moyenne 90 œufs par saison. Les trous plus communément appelés trous de ponte mesurent de 10 à 15 mm de diamètre et sont généralement de couleur pâle ou orangée. Les œufs éclosent d’une à deux semaines plus tard (Arbres Canada, s.d.).
Une fois l’œuf éclos, la larve passe à travers 13 stades de développement (ISC, 2020). Elle se nourrit du cambium de l’arbre, créant des tunnels à travers l’arbre infesté. Une fois arrivé au stade adulte, le longicorne asiatique sortira de l’arbre, créant des trous de sortie (aussi appelés trous d’émergence). Ces trous peuvent être trouvés sur les troncs ou sur les branches principales de l’arbre et sont en moyenne d’un diamètre de 1,5 cm à 2 cm (ACIA, 2020).
Photo: Steven Katovich, Bugwood.org
Photo: Steven Katovich, Bugwood.org
Photo: Joe Boggs, Ohio State University, Bugwood.org
Signes et symptômes
Outre la présence de trous de ponte et de trous d’émergence sur le tronc de l’arbre, l’infestation du longicorne asiatique peut aussi être détectée par l’apparition de galeries et de tunnels sous l’écorce, la présence de ban de scie et de sciure de bois, l’éclaircissement de la cime et la présence de branches mortes (ACIA, 2015). Les dommages causés au tissu du tronc des arbres réduisent leur capacité à transporter des nutriments et de l’eau et les tuent généralement en une ou deux années.
Répercussions
Le longicorne asiatique ayant une préférence pour les érables à sucre, il pose un risque important pour les érablières de nos régions. La sévérité des dommages causés par le longicorne peut avoir de sérieux impacts économiques sur le marché d’exportation canadienne d’érables ainsi que sur celui de l’industrie acéricole qui a généré, en 2021, des revenus de 591 millions de dollars.
Depuis 2014, le Canada a dépensé 35,5 millions de dollars pour prévenir et empêcher le longicorne asiatique de s’établir et de causer de plus grands dommages (ISC, 2023).
La prévention, la détection et le contrôle rapide de cette espèce envahissante permettent ainsi de réduire grandement les pertes non seulement économiques, mais sociales et environnementales qui pourraient survenir lors d’une telle invasion non contrôlée.
Photo: Jun Channel, iNaturalist
Comment freiner sa propagation
Reconnaître le longicorne asiatique et les dommages qu’il peut causer est essentiel pour freiner sa propagation. Une fois sa présence détectée, la meilleure façon de le contrôler est d’abattre et de brûler les arbres infestés et ceux susceptibles d’être atteints. Cette méthode permet de réduire les risques de dommages qui pourraient être causés aux autres arbres de la région.
Photo: Keri Charles, iNaturalist
À ne pas confondre avec le longicorne asiatique
Le longicorne du pin
Le longicorne du pin est présent dans toutes les régions du Canada et est facilement apercevable au Québec. On le distingue du longicorne asiatique grâce à sa couleur plus terne, son corps brun et noir et non luisant.
Signaler sa présence
Si vous pensez avoir vu ou détecté la présence de signes et de symptômes faits par le longicorne asiatique, contactez l’Agence canadienne d’inspection des aliments au
1-647-790-1012
Vous pouvez également signaler leur présence sur Sentinelle et sur iNaturalist. Ces données permettent de suivre l’évolution de l’invasion et de mieux intervenir.
Boîte à outils
- Agence canadienne d’inspection des aliments. (2015). Le longicorne asiatique, une espèce envahissante indésirable.
- Invasive species centre. (2020). Le longicorne asiatique, une menace importante pour les forêts caducifoliées.
- New York State, Department of Environmental Conservation. (2018). Asian Longhorned Beelte.
Références
Agence statistique de l’industrie acéricole du Canada, 2021 tiré de ISC, 2023
Arbres Canada. (sans date). Les destructeurs des arbres : Longicorne asiatique.
Invasive Species Centre (ISC). (sans date). Asian Longhorned Beetle.