Communiqué pour diffusion immédiate

 

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Crédit photo : André Vuillemin

Racine, le 9 juillet 2020. Quatre ans après avoir amorcé les travaux de contrôle de la berce du Caucase dans le Val-Saint-François, on constate que les efforts portent fruit. La plus grande population de berce du Caucase de la province, connue à ce jour, est en décroissance mais il faut poursuivre la bataille sans relâche et demeurer vigilant.

La berce du Caucase, plante exotique envahissante qui provoque des brûlures importantes au toucher, s’est probablement propagée dans le bassin versant de la rivière Noire à partir d’une première plante ornementale installée dans les années 1990 sur une propriété privée dans la municipalité de Racine. Aujourd’hui, elle est implantée sur les territoires de Racine, Maricourt, Canton de Valcourt, ville de Valcourt et Béthanie en Montérégie. Ce sont des centaines de milliers de dollars qui seront nécessaires pour en venir à bout.

« Après trois saisons de travaux de lutte intensive, nous constatons une diminution marquée des populations dans les derniers kilomètres du cours d’eau envahi. Pour 2020, nous pensons qu’il est possible d’éliminer la berce du Caucase des municipalités de Maricourt, du Canton de Valcourt et de la ville de Valcourt. Sans parler d’éradication complète, vu le niveau d’envahissement actuel, il est réaliste d’amener la présence de berce du Caucase sous un seuil tolérable au cours de la prochaine saison. » résume Nicolas Trottier, président de Quadra Environnement, la firme embauchée pour lutter contre l’envahisseur.

Mais la vraie bataille, c’est à Racine qu’il faut continuer à la mener. Les rives du ruisseau Benda présentent encore un niveau d’envahissement préoccupant et seront la priorité des activités de contrôle des trois prochaines années. De l’arrachage de plants en début de saison à la coupe d’ombelles à partir du mois de juillet, ces méthodes appliquées avec soin devraient venir à bout des secteurs les plus envahis. Et il faudra demeurer vigilant : la plante a suivi le cours d’eau sur plus de 28 km et s’est déjà installée dans la MRC voisine. D’autres secteurs de l’Estrie sont également menacés d’envahissement si une sensibilisation continue n’est pas menée pour identifier et rapidement éliminer la berce du Caucase.

Christian Massé, maire de Racine est néanmoins satisfait de la progression des choses : « les maires des quatre municipalités envahies par la berce du Caucase se sont rapidement mobilisés et entourés de partenaires efficaces. Ainsi, le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie, BRP, la MRC du Val-Saint-François et la firme Quadra Environnement demeurent très actifs dans le dossier. L’an passé, un financement de 100 000 $ a été obtenu du programme Prime-vert du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec pour atteindre en quatre ans un niveau de contrôle acceptable pour notre communauté. Nous sommes bien partis ! »

Tout ne sera pas réglé à l’issue des quatre années du programme d’éradication. De l’aide financière et technique sera encore nécessaire pour accompagner les municipalités, tout comme des programmes nationaux de lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Et afin d’éviter de dépenser des centaines, voire des millions de dollars en activités de contrôle, le financement d’activités de sensibilisation et de prévention est essentiel.

 

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Source et informations

Jacinthe Caron
Conseil régional de l’environnement de l’Estrie
819 574 3051
j.caron@environnementestrie.ca

 

 

À PROPOS

 

La berce du Caucase est une espèce exotique envahissante dont la sève cause des brûlures sévères et douloureuses. Se reproduisant exclusivement par graines, elle se montre particulièrement agressive dans son aire d’introduction et supplante sans difficulté les autres plantes vasculaires. Sa toxicité, sa vitesse de croissance, sa capacité à coloniser une diversité d’habitats, en plus de sa résistance avérée aux traitements visant à l’éliminer, en fait l’un des envahisseurs les plus préoccupants en Amérique du Nord.

En 2016, les premiers travaux de caractérisation et de contrôle de la berce du Caucase se sont déroulés le long du ruisseau Brandy, dans le sous-bassin de la rivière Noire. Depuis 2017, quatre municipalités de la MRC du Val-Saint-François se sont coordonnées pour réaliser de travaux de lutte le long des cours d’eau où la berce s’est implantée. Au printemps et à l’été 2019, un projet d’inventaire et de contrôle de la berce du Caucase a été mis sur pied avec la participation du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), de Quadra environnement, le Conseil régional de l’Environnement de l’Estrie, les municipalités de Racine, Maricourt, Canton de Valcourt et la ville de Valcourt. Le projet d’une durée de quatre ans est rendu financièrement possible grâce au programme Prime-Vert, sous volet 2, Approche régionale et interrégionale.

 

Crédit photo : CREE

 

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