L’écoconduite est une façon écologique et économique de choisir une voiture, de la conduire et de l’entretenir. Elle s’applique autant aux véhicules électriques qu’aux véhicules à essence. Ainsi, le terme « énergie » signifie ici « essence ou diesel » pour les véhicules à combustion et « électricité/batterie » pour les voitures électriques.
Le CRE Estrie offre des séances d’information sur l’écoconduite de véhicules légers, en présentiel lorsque possible, ou en ligne. Télécharger l’offre de services ici.
- Choix du véhicule
- Options
- Comportement au volant
- Entretien du véhicule
- Consommation
- Se déplacer autrement
Choisir un véhicule selon nos besoins les plus fréquents
Votre véhicule principal doit être choisi pour son rôle principal tout en étant le plus écoénegétique possible.
Les choix de voitures électriques, neuves et usagées, sont de plus en plus nombreux et performants. Des subventions gouvernementales sont offertes au fédéral et au provincial. Les municipalités offrent souvent une subvention à l’installation d’une borne de recharge à domicile. Voyez le site Roulons électrique, la section de notre site web ou celle qui porte sur les véhicules électriques.
Pour vos besoins exceptionnels, comme un voyage de longue distance, optez pour la location ou le transport collectif ou partagé.
Choisir des options qui réduisent nos émissions de gaz à effet de serre
(Source : L’Automobiliste astucieux de l’AQLPA et Écomobile du Gouv. du Qc)
Démarrer le chauffe-moteur 3 heures à l’avance en hiver
Utiliser un chauffe-moteur programmé pour s’activer 3 heures avant votre départ réduira les impacts du démarrage car votre moteur se réchauffera plus rapidement. Préférer la transmission manuelle à celle automatique ou les transmissions à variation continue (CVT).
Ces types de transmission émettent moins de GES lorsqu’elles sont bien utilisées.
Opter pour des vitres teintées et l’utilisation du système d’aération
Empêcher le soleil de réchauffer l’habitacle en été et ventiler sans descendre les fenêtres permet de conserver une température agréable sans utiliser d’énergie pour la refroidir et sans nuire à l’aérodynamisme du véhicule.
Utiliser le régulateur de vitesse sur l’autoroute
Une vitesse constante demande moins d’énergie, sauf dans les montées où conserver la même vitesse demande plus d’énergie.
Observer le « compte-tour » pour changer de rapport de vitesse au moment opportun
En conduite manuelle, changer le rapport de vitesse au bon moment (entre 2000-3000 rpm) en observant le compte-tour permet de réduire la consommation de carburant.
Regarder fréquemment l’indicateur de consommation réel, sur le tableau de bord
Les voitures récentes indiquent votre consommation en temps réel. Si vous avez signé Le Pacte, réduire sa consommation d’essence en ajustant votre conduite est une action concrète à mettre en œuvre.
Planifier l’achat d’une voiture hybride, hybride rechargeable ou toute électrique
N’attendez pas d’être dans l’urgence d’acheter un véhicule. Économisez, magasinez, renseignez-vous sur les nouveaux modèles et ceux de seconde main pour choisir le véhicule le moins polluant qui correspond autant à vos besoins qu’à vos moyens. Calculez les économies d’essence dont vous bénéficierez comme partie prenante de votre budget.
Choisir une voiture à moins de cylindres, si mes usages me le permettent
Les voitures compactes consomment moins d’essence que les grandes cylindrées. Si vos besoins sont petits, visez petit pour de grandes économies. Certains modèles proposent différentes cylindrées. Choisissez le modèle qui correspond à vos besoins les plus fréquents.
Éviter des options qui augmentent nos émissions de gaz à effet de serre
(Source : L’Automobiliste astucieux)
Éviter le démarreur à distance (sur les véhicules à essence)
En hiver, au Québec, la marche au ralenti pour réchauffer son moteur à essence pendant 15 minutes le matin est très polluante. Il est préférable de brancher le chauffe-moteur la nuit (ou le programmer 3 heures avant votre départ) et/ou de démarrer le véhicule et prendre la route après 30 secondes à 1 minute. Commencez votre parcours à basse vitesse pour réchauffer votre moteur, tout en vous déplaçant et en évitant la marche au ralenti polluante.
Éviter les équipements superflus
Les options électriques dans un véhicule, comme les sièges à réglages électriques, augmentent son poids. Plus un véhicule est lourd, plus il nécessite d’énergie pour se déplacer. Il existe dans les véhicules neufs plusieurs accessoires de divertissement pour les passagers, comme des écrans. Il est important de noter que ces accessoires, lorsque mis en marche, vont faire augmenter la consommation d’énergie.
Éviter l’utilisation abusive du climatiseur
Certaines options, comme l’air climatisé augmentent la consommation d’énergie. À basse vitesse, soit 50 km/h et moins, ouvrir les fenêtres reste préférable.
Éviter l’utilisation de la traction intégrale
Certaines options, comme les 4 roues motrices augmentent également la consommation d’énergie.
Éviter les porte-bagages ou porte-vélos permanents
Le porte-bagages et le porte-vélos créent pour leur part une importante résistance (perte d’aérodynamisme), ce qui exige davantage d’énergie pour faire avancer le véhicule. Si des intempéries ajoutent de la résistance (neige, pluie, vent) la consommation d’énergie en sera augmentée.
Le comportement du conducteur fait toute la différence dans la consommation d’essence
(Source : L’Automobiliste astucieux de l’AQLPA et Écomobile du Gouv. du Qc)
Planifier ses déplacements
Éviter les heures de pointe et les trajets congestionnés. Faire plusieurs commissions en un seul trajet, sans revenir sur ses pas, vaut mieux que plusieurs déplacements qui multiplient le nombre de kilomètres parcourus pour un même nombre d’achats, rencontres ou lieux visités. Le fait que le moteur n’ait pas le temps de refroidir complètement entre deux endroits limite sa consommation d’énergie.
Anticiper la circulation
Les anticipations limitent les temps d’arrêt complet, permettent d’éviter de freiner, accélérer, freiner et permettent de profiter d’un élan pour reprendre de la vitesse sans marche au ralenti. Par exemple, cesser d’appuyer sur la pédale d’accélération lorsqu’un feu jaune ou rouge est visible à distance permet de profiter de l’élan pour continuer à avancer tout en ralentissant, jusqu’à devoir freiner moins brusquement.
Prévoir son trajet et ses heures de déplacement afin d’éviter les embouteillages et les constructions fait aussi partie de l’anticipation de la circulation.
Adopter le meilleur rapport de vitesse
Préférer un haut rapport de vitesse lorsque pertinent. La 5e vitesse pollue moins que la 4e, que la 3e etc…
Rouler avec une vitesse de croisière économique
Conduire à vitesse constante diminue la demande en énergie, le point optimum étant à 90 km/h.
Par exemple, conduire à 90 km/h sur l’autoroute brûle moins de pétrole et coûte moins cher que rouler plus rapidement. Au-delà de 90 km/h, chaque portion de 10 km/h de plus coûte 10% plus d’essence ou d’énergie pour une même distance parcourue. Ainsi, les conducteurs roulant à 100 km/h économisent 10% d’énergie et d’argent par rapport à une conduite à 110 km/h.
Rester aérodynamique
Ouvrir les fenêtres au-delà de 50 km/h crée de la résistance qui exige plus d’énergie. Cela épuise plus rapidement la batterie du VÉ et augmente la consommation d’essence et les émissions de GES d’une voiture à essence.
Couper le moteur à l’arrêt
Au démarrage, il est préférable de ne rouler au ralenti que 30 secondes (en été) à 1 minute (en hiver), puis de rouler quelques km à basse vitesse pour réchauffer le moteur.
Un véhicule à essence stationné dont le moteur fonctionne au ralenti génère plus de polluants car la combustion est incomplète. De plus, la marche au ralenti de plus de 10 secondes consomme plus de carburant que d’arrêter et redémarrer le moteur.
Plusieurs municipalités ont déjà des règlements interdisant la marche au ralenti de plus de 3 minutes, dont la Ville de Sherbrooke.
Notez que la marche au ralenti des véhicules électriques n’émet pas de polluants et consomme très peu d’énergie.
En hiver, changer quelques habitudes
Déneiger votre véhicule évitera l’accumulation de neige et de glace qui ajoute un poids considérable au véhicule et nuit à son aérodynamisme. Ce facteur affecte aussi la consommation d’énergie.
Une voiture bien entretenue roule mieux et consomme moins d’énergie
Le guide du propriétaire, les rappels de votre concessionnaire, les témoins lumineux qui apparaissent sur votre tableau de bord : ce sont tous des outils qui vous permettent d’optimiser la santé de votre moteur et, ainsi, réduire les risques d’augmenter votre consommation de carburant! Mais d’autres habitudes d’entretien limitent la consommation d’énergie.
Voir les points à vérifier, seul ou avec votre garagiste, sur le site Écomobile.
Calculer sa consommation
Pour constater vos progrès en termes d’écoconduite, il est possible de créer un suivi de sa consommation de carburant. Commencez par noter votre kilométrage au cadrant suite à un plein, le nombre de litres ajouté, le coût à la pompe, puis le kilométrage lors du plein suivant. Ce premier constat sera votre niveau de consommation de référence. Trouvez des instructions sur Écomobile.
Par la suite, appliquez les méthodes d’écoconduite qui vous conviennent, continuez à remplir le calculateur et constatez vos économies! Refaites l’exercice d’une fois à l’autre. Pour vous aider, utilisez la page du 2 du dépliant L’Automobiliste astucieux (PDF).
Si vous constatez une augmentation de votre consommation sans que votre comportement au volant soit en cause, pensez faire vérifier les aspects mécaniques de votre véhicule qui pourraient faire augmenter sa consommation.
Se déplacer autrement
Au-delà de l’écoconduite, le CREE encourage les citoyens à se déplacer autrement qu’en auto à essence solo. Visitez Embarque Estrie pour trouver toutes les options de transport durable en Estrie (trajets d’autobus, stationnements incitatifs, covoiturage, autopartage, pistes cyclables, bornes de recharges de voitures électriques, employeurs proactifs).
Trois modes de transport sont encouragés :
Transport actif
La marche, la bicyclette, la trottinette, la planche à roulettes, les patins à roues alignées sont tous de bons exemples de moyens de transports actifs vous permettant de vous rendre à destination, tout en gardant une bonne forme physique.
Voyez notre démarche Prendre soin de notre monde, le mouvement et la certification VÉLOSYMPATHIQUE et Mai mois du vélo. Voyez également notre Boîte à outils pour l’aménagement du territoire pour le transport actif.
Transport collectif
Le covoiturage et les différents transports en commun sont aussi de bons choix de transport afin d’éviter le déplacement en auto-solo (grand émetteur de GES dans le secteur du transport).
L’auto-partage peut être utilisé en solo, ce qui le disqualifie de la catégorie des transports collectifs. Par contre, puisque plusieurs individus utilisent la même voiture, l’impact du cycle de vie d’une seule voiture plutôt que plusieurs, diminue la pression sur les ressources.
Transport électrique
Enfin, de plus en plus de vélos à assistance électrique et autres véhicules comme les trottinettes électriques sont des hybrides entre les transports actifs et électriques. Pour une région montagneuse comme l’Estrie, l’assistance électrique peut faire la différence entre enfourcher ou non un vélo.
Voyez nos vidéos «En Estrie, la population roule électrique» et «En Estrie, les ICI roulent électrique». Voyez notre projet (terminé) ICI propulsé à l’électricité qui s’adressait à des entreprises de l’Estrie.